Merci à feu le pasteur Roger Schutz, devenu « frère Roger » – qu’il soit béni d’avoir acheté en 1940 une bâtisse à Taizé – sans chauffage, ni chapelle, ni eau courante – pour prier sur la ligne de « démarcation » (au début tout seul). Une prière, 1/ pour la paix politique entre les peuples, au cœur de la guerre mondiale – et 2/ la paix spirituelle entre nos couleurs chrétiennes.
Petit à petit, d’autres pasteurs et étudiants en théo ou agro, sont venus se joindre à sa prière. Puis des jeunes de plus en plus nombreux dans les années soixante et soixante-dix. Si bien qu’aujourd’hui, du 21 au 28 avril dernier, beaucoup venaient d’Estonie, d’Italie, d’Allemagne, du diocèse d’Arras ou de l’Uepal de Colmar – de Provence ou de Saint-Tropez. Quelles phrases glanées parmi nos 700 ou 800 jeunes : « Ici, on peut prier » – « il fait froid, mais c’est très agréable » – « je reviendrai » – « je redécouvre ce qu’est la foi » – « la deuxième année était très différente de la première : beaucoup plus sereine » – « juste la bible, l’amour de Dieu, la prière, et la vie fraternelle dans toutes les langues et confessions » …
Pasteur Daniel Schrumpf